Jérusalem
de notre correspondante
Un nouvel attentat palestinien à Haïfa, l'étau israélien qui se resserre sur les institutions palestiniennes de Jérusalem-Est, des appels à la lutte armée de dirigeants palestiniens considérés comme «modérés», un gouvernement Sharon de plus en plus tiraillé entre sa gauche et sa droite, une fillette palestinienne de sept ans tuée dans un échange de tirs à Hébron... Israël et les territoires palestiniens ont entretenu la tension tout au long du week-end.
Il était un peu plus de 16 heures, hier, quand un kamikaze palestinien s'est fait sauter à l'entrée du café Wall Street, à Kiryat Motzkin, une banlieue proche de Haïfa, au nord d'Israël. Trois jours après l'attentat suicide d'un activiste du Hamas qui, jeudi, avait fait seize morts dans une pizzeria de Jérusalem-Ouest, cette nouvelle attaque, revendiquée par le Jihad islamique, a tué son auteur et blessé une quinzaine d'Israéliens.
«Résistance». Elle risque surtout de durcir la position du gouvernement Sharon sur la Maison d'Orient, siège officieux de l'OLP à Jérusalem-Est, dont la police israélienne a pris le contrôle vendredi en représailles à l'attentat de la veille. Le ministre de la Sécurité intérieure, Uzi Landau, s'est en effet montré très clair, hier: «La souveraineté et la loi is raéliennes seront appliquées pour toujours sur la Maison d'Orient.» Des propos qui ne peuvent qu'attiser la colère des Palestiniens, très attachés à ce lieu, symbole de leur aspiration à la création d'un Etat av