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Libération

Un bric-à-brac princier aux enchères à Brunei

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Endetté et en délicatesse avec le sultanat, le prince Jefri cherche à se refaire.
publié le 14 août 2001 à 0h24

Vous cherchez un dérouleur de papier-toilette en or massif, un camion de pompier Mercedes état neuf ou un simulateur de vol d'hélicoptère... Alors, ne cherchez plus: votre homme s'appelle le prince Jefri Bolkiah, frère du sultan de Brunei et ex-ministre des Finances de l'émirat pétrolier situé au nord-ouest de l'île indonésienne de Bornéo. Depuis samedi et jusqu'à après-demain, le prince Jefri organise l'une des plus grandes ventes aux enchères jamais réalisées afin de rembourser les dettes colossales qu'il a accumulées.

Engouement. «Chacun pourra y trouver quelque chose», prévient George Leslie, un des commissaires priseurs de la société londonienne Smith et Hodgkinson. Ses collègues ont mis six mois pour répertorier le bric-à-brac princier: quelque 10 000 articles stockés dans 21 entrepôts d'une ancienne usine de plâtre ultra-protégée de Bandar Seri Begawan, la capitale du sultanat, considéré comme l'Etat le plus riche d'Asie en revenu par tête. Il y en a pour toutes les bourses: les amateurs de mobilier ancien trouveront leur bonheur parmi les 100 chandeliers italiens, les 400 réverbères victoriens, les centaines de chaises Ancien Régime, etc. Les 16 tonnes de marbre italien devraient intéresser les entrepreneurs en travaux publics. Les plus pragmatiques jetteront leur dévolu sur les machines à coudre, les étagères et les matelas venant des hôtels appartenant au prince Jefri.

Le premier jour de la vente, samedi, plus d'un millier d'acheteurs et de curieux se sont pressés à