Londres intérim
La crise traversée par les institutions semi-autonomes d'Irlande du Nord depuis la démission, le 1er juillet dernier, de son premier ministre David Trimble, a connu hier de nouveaux rebondissements, avec le retrait par l'IRA d'une offre de désarmement faite une semaine plus tôt et l'arrestation, à Bogota, de trois de ses membres présumés, soupçonnés de coopération avec la guérilla colombienne.
«Insuffisante». Londres et Dublin avaient cru bien faire en proposant le 1er août un plan de mesures pour sauver le processus de paix, assorti d'un ultimatum de cinq jours. L'IRA avait fait un premier pas sur la question du désarmement en soumettant au général canadien John de Chastelain un plan prévoyant la mise hors d'usage de son arsenal militaire. Elle ne rendait cependant pas publiques les modalités et le calendrier de son plan de désarmement. Les unionistes, mis en quelque sorte à l'écart des pourparlers entre l'IRA et la commission internationale sur le désarmement, présidée par Chastelain, jugeaient alors la démarche de l'IRA «insuffisante».
L'ultimatum du 6 août passé, arrivait une autre date butoir, celle de la fin de l'Assemblée biconfessionnelle de Stormont. C'était dimanche. Londres et Dublin décident alors de suspendre les institutions pour vingt-quatre heures, ce qui redonne six semaines aux différentes parties pour se mettre d'accord avant la tenue d'éventuelles élections. L'option a la faveur des unionistes mais les Républicains la refusent. Le Sinn Féin a