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Libération

Macédoine: la paix laborieuse

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Accord entre l'Otan et la guérilla albanaise sur son désarmement.
publié le 15 août 2001 à 0h25

Skopje envoyé spécial

Pilonnages de l'armée macédonienne et accrochages avec la guérilla albanaise ont continué, hier et dans la nuit précédente au nord-ouest de la Macédoine, malgré l'accord de paix signé la veille par les principales forces politiques macédoniennes et albanaises sous les auspices de l'Union européenne et de l'Otan. Malgré ces accrocs à un cessez-le-feu toujours plus théorique, les premiers conseillers de l'Otan sont arrivés hier à Skopje et les ambassadeurs de l'Alliance se réunissent aujourd'hui à Bruxelles pour préparer le déploiement des 3500 soldats qui sont censés effectuer le «désarmement volontaire» de l'UCK, (Armée de libération nationale), la guérilla albanaise. Celle-ci n'a pas signé l'accord mais s'est engagée à le respecter. «C'est une victoire contre les forces macédoniennes de répression obtenue aussi grâce à la communauté internationale», a déclaré le capitaine Shpati, un des porte-parole de l'UCK. Et hier soir, l'Otan annonçait d'ailleurs la signature d'un accord avec l'UCK portant sur le désarmement de la guérilla albanaise. En échange d'une promesse d'amnistie partielle pour les rebelles, à laquelle Skopje a donné son feu vert.

L'application de l'accord qui donne des droits accrus aux Albanais, notamment un statut officiel pour leur langue, s'annonce très difficile. En sept mois de combats, le fossé s'est creusé entre les deux principales communautés de cette ex-petite République yougoslave peuplée notamment à 67 % de Macédoniens slaves et