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Libération

Angola: retour sur un massacre.

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Deuil national après l'attaque d'un train par l'Unita qui a fait 252 morts.
publié le 16 août 2001 à 0h25

En tuant 252 personnes d'un seul coup lors de l'attaque contre un train en Angola, vendredi, l'Unita, le mouvement rebelle de Jonas Savimbi, s'inscrit en bonne position dans la liste des attentats les plus meurtriers de l'Histoire, juste derrière ceux contre le Boeing de la PanAm au-dessus de Lockerbie, en 1988 en Ecosse, et contre l'ambassade américaine à Nairobi, en 1998. Un macabre record qui donne la mesure de l'horreur à l'oeuvre en Angola, où une guerre civile oubliée dure depuis l'indépendance en 1975, entrecoupée par des accords de paix jamais respectés, comme le dernier en date, signé en 1994 à Lusaka.

Justification. L'attaque a eu lieu dans la région de Cuanza-Nord, à 150 km à l'est de Luanda. Le convoi, qui transportait 500 personnes, reliait la capitale à Dondo, un trajet de 170 km considéré comme sûr car la ligne ferroviaire n'avait pas été attaquée depuis 1996. Selon la télévision angolaise, les rebelles avaient placé une chaîne de mines télécommandées sur le chemin de fer. Puis, ils ont tiré au lance-roquettes sur le train, attaquant enfin les passagers qui fuyaient à l'arme automatique. Les victimes ont été enterrées dans une fosse commune et deux jours de deuil national ont été décrétés. L'Unita, qui a revendiqué l'attaque, l'a justifiée en expliquant que le convoi, escorté par des militaires, transportait des vivres, des armes et du carburant destinés à une caserne, ce que le gouvernement a nié.

Solution politique. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan,