Vienne de notre correspondant
L'extrême droite autrichienne (FPO) n'avait pas connu un tel bonheur depuis des mois. Ses ministres, qui gouvernent en alliance avec la droite conservatrice (OVP), viennent d'obtenir une réduction du quota qui limite l'arrivée d'immigrés pour l'année 2002. De 8 518, ce chiffre passe à 8 280 (dont 5 490 au titre du regroupement familial). Baisse symbolique mais essentielle aux yeux du FPO, qui en avait fait une de ses principales promesses électorales. «Nous avons réussi à nous imposer», s'est exclamé le chef de la fraction parlementaire du FPO, dont le parti espère ainsi retrouver une popularité fortement érodée depuis son entrée au gouvernement, il y a un an et demi.
Le débat sur le nombre d'étrangers acceptés pour 2002 a mis en lumière un des paradoxes de la coalition menée par le chancelier Wolfgang Schüssel. Ce dernier, issu des rangs conservateurs et proche des milieux industriels, aurait voulu au contraire augmenter le quota. Le pays manque de main-d'oeuvre (une étude récente avance le chiffre de 17600 pour l'an prochain), et les entreprises demandent une ouverture plus grande des frontières.
Colère. «Nous réclamons de nouvelles discussions sur les limitations bureaucratiques imposées à l'entrée de main-d'oeuvre qualifiée», a fait savoir la puissante Union de l'industrie. La colère des entrepreneurs est d'autant plus grande que la baisse du quota n'est pas le seul succès remporté par l'extrême droite. Celle-ci a en effet obtenu que seules soi