Les Européens n'aiment pas George W. Bush, qu'ils considèrent comme un «unilatéraliste» borné, exclusivement soucieux des intérêts américains et se fichant bien du Vieux Continent. Ils lui font même à peine plus confiance qu'à Vladimir Poutine dans la gestion des affaires du monde. C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé dans les quatre plus grands pays européens Grande-Bretagne, France, Allemagne et Italie et publié hier par le quotidien américain International Herald Tribune.
Obstination. L'abandon par Bush du protocole de Kyoto, destiné à limiter les émissions de gaz toxiques, est le principal grief: plus de 80 % des sondés le condamnent, contre 10 % qui l'approuvent. Dans une moin-dre mesure, les Européens n'apprécient pas non plus sa volonté de mettre au point un bouclier antimissile, quitte à se re-tirer du traité ABM, et son obstination à défendre la peine de mort. Le président américain ne trouve grâce à leurs yeux que dans deux décisions: le maintien des troupes dans les Balkans et son engagement en faveur du libre commerce.
Fossé. «S'il y a une petite lueur dans ces résultats, souligne le directeur de l'institut Pew, qui a réalisé ce sondage, c'est que la majorité rejette l'idée que le fossé entre les Etats-Unis et l'Europe se creuse.» «Si l'on regarde les réactions européennes au début des mandats de Carter, de Reagan et de Clinton, se console un autre expert cité par le Herald, c'était aussi toujours très simpliste.» En attendant, Clinton laisse un bon souven