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Libération

Etats-Unis: touche pas à mes gènes:

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Les stars peuvent déposer le copyright de leur ADN afin d'éviter le clonage.
publié le 20 août 2001 à 0h26

Washington

de notre correspondant

On croit d'abord à une plaisanterie. Le communiqué de presse dit: «Nouvelle initiative concernant le problème du clonage et des droits individuels: le DNA Copyright Institute a annoncé aujourd'hui qu'il a commencé à offrir au public des services de copyright de leur ADN.» Tiens? Voilà une idée à laquelle on n'avait pas encore pensé: protéger son code génétique des contrefacteurs!

Cloneur fou. Un coup d'oeil au site Internet du DNA Copyright Institute (1), et le soupçon initial s'évanouit aussitôt: avec ses lettres ombrées et ses photos conceptuelles (un beau noir, bleu sur fond vert), ce site ne cherche visiblement pas à faire rire, mais uniquement à vendre un service «haut de gamme»: «Le DNA Copyright Institute propose ses services à des individus à haute notoriété, acteurs, modèles, athlètes, musiciens, scientifiques ou toute autre personne qui cherche à s'assurer la propriété de son ADN personnel, afin de le protéger contre le vol, le détournement, le clonage et toute autre activité illicite.»

Basée à San Francisco, la société a commencé à enregistrer ses premières demandes de copyright. «Pour l'instant, aucune célébrité ne s'est encore manifestée. Mais nous sommes sûrs qu'elles ne manqueront pas d'être intéressées. Elles ont conscience d'être les plus exposées aux menaces de vols d'ADN», affirme André Crump, le patron de la nouvelle société. Oubliés les paparazzi qui ne volaient que des images: l'ennemi des stars au XXIe siècle, c'est désorm