Menu
Libération

75 chrétiens antisyriens libérés au Liban :

Article réservé aux abonnés
17 membres de l'opposition restent détenus, accusés d'activités contre la tutelle de Damas.
publié le 21 août 2001 à 0h26

Beyrouth

de notre correspondante

Soixante-quinze militants de l'opposition chrétienne antisyrienne, dont le chef des partisans du général Michel Aoun, en exil à Paris, le général à la retraite Nadim Ltaïf, ont été remis hier soir en liberté, moyennant une caution de 3 millions de livres libanaises (2189 euros). Mais dix-sept personnes, appartenant pour la plupart au mouvement des Forces libanaises (FL, dissoutes en 1994), restent détenues, dont l'ancien conseiller politique des FL, Toufic Hindi, ainsi que deux journalistes chrétiens, tous trois accusés d'avoir établi des contacts avec un responsable israélien, dans le but de mener une campagne contre la présence militaire syrienne au Liban.

«Formations clandestines». Après les rafles lancées le 7 août, qui avaient conduit à plus de 150 arrestations au sein des FL et du courant aouniste, le procès de 77 d'entre eux s'était ouvert en fin de semaine dernière à Beyrouth devant le tribunal militaire. Selon les actes d'accusation, ils ont «reconnu» militer pour la fin de la tutelle de Damas et le retrait des 20000 à 30000 soldats syriens postés au Liban depuis 1976. Ils ont été inculpés d'«appartenance à des formations clandestines», mais surtout d'«atteinte aux relations avec un pays frère». Un crime passible de trois à quinze ans de travaux forcés.

Ce coup de filet, le plus vaste lancé dans les milieux chrétiens antisyriens depuis 1994, avait provoqué de vives réactions à l'étranger. L'Union européenne a exprimé ses «interrogations