Le procès d'Ahmed Boukhari, ouvert le 15 août puis reporté le même jour à la demande de la défense, a repris hier à Casablanca. Accusé d'avoir émis quatre chèques sans provisions d'un montant global de 124 000 francs (19 000 euros), l'ex-agent secret du Cab-1 affirme pourtant que deux des chèques incriminés lui ont déjà valu une peine de plus d'un an de prison en 1998. Et il s'est engagé à rembourser le reste de la somme dans un délai de huit jours. A l'issue d'une audience houleuse, Boukhari a été maintenu en détention et son procès est reporté au 28 août: l'ex-agent a décidé d'entreprendre une grève de la faim après cette annonce. Il semble en fait que le véritable tort de Boukhari est d'avoir multiplié les révélations sur l'enlèvement et l'assassinat, en 1965, du célèbre opposant Mehdi ben Barka. Selon les premiers témoignages, Ben Barka avait été torturé et assassiné par le général Oufkir, alors ministre de l'Intérieur, et son adjoint Dlimi dans une villa de la région parisienne. Puis Boukhari a dévoilé les activités des services marocains et étrangers lors des «années de plomb». La justice marocaine a été saisie, par ailleurs, de deux plaintes à l'encontre de l'ancien agent, l'une émanant de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) fondée par Ben Barka et aujourd'hui dirigée par le Premier ministre Youssoufi , l'autre déposée par trois anciens collègues de Boukhari s'estimant diffamés. Le parquet de Rabat a estimé, dans un avis consultatif, que les faits conce
Ahmed Boukhari comparaît au Maroc
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publié le 23 août 2001 à 0h27
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