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Libération

Les «tories» cherchent leur tête

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Défait par Tony Blair, le Parti conservateur britannique change de leader.
publié le 24 août 2001 à 0h28

Londres intérim

Une guerre de succession déchire les tories, au lendemain de leur deuxième déculottée électorale, en juin, face à Tony Blair et son New Labour. Après la démission du terne William Hague et l'éviction du flamboyant Michael Portillo, longtemps jugé favori, le sprint final se déroule entre un vieux lion europhile et un technocrate anti-UE: l'ancien chancelier de l'Echiquier Kenneth Clarke (61 ans) et Iain Duncan-Smith (47 ans), que les tabloïds ont déjà surnommé «le père de Hague» pour sa tonsure et son manque de charisme.

Alors que les 300 000 adhérents du parti sont appelés à rendre leur verdict avant le 12 septem bre, madame la duchesse, autrement dit Margaret Thatcher, a jeté tout son poids dans la bagarre: les tories courent au «désastre» s'ils choisissent Clarke, écrivait-elle mardi dans une lettre au Daily Telegraph (droite). Le lendemain, l'ex-Premier ministre John Major apportait, lui, son soutien à son ancien ministre des Finances: Clarke, dit-il, est «le meilleur choix pour gagner les élections».

Mise en garde. Mercredi soir, les deux candidats s'affrontaient en duel télévisé sur le plateau d'une émission politique de la BBC. L'Europe, problème de fond du Parti conservateur, a occupé les trois quarts du débat, que la plupart des commentateurs ont résumé à un match nul. «Iain Duncan-Smith est sans doute le membre le plus europhobe de tout le Parlement», a commencé Clarke. Son adversaire ne l'a pas contredit, confirmant qu'en effet «jamais» il ne voterait