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Libération

Macédoine: l'Allemagne hésite à s'engager

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Schröder défend l'envoi de 500 hommes.
publié le 24 août 2001 à 0h28

Berlin intérim

Le Conseil des ministres allemand a convoqué hier le Bundestag en séance exceptionnelle pour mercredi prochain. Conformément à la Constitution, les députés devront se prononcer sur la participation d'un contingent de 500 soldats allemands à l'opération de l'Otan «Moisson essentielle», en Macédoine. Mais la séance du Bundestag risque d'être mouvementée. Par attachement aux idéaux pacifistes ou par scepticisme face aux chances de réussite de l'opération, la plupart des partis expriment des réticences, voire de l'hostilité.

Fronde. «Cette intervention s'inscrit dans un concept global de prévention et de rétablissement de la paix. Je n'y vois pas d'alternative», a plaidé le chancelier Schröder hier, à l'issue du Conseil des ministres. «Cette opération présente des risques, a-t-il ajouté. Mais ne rien faire, c'est s'exposer à un risque plus grand encore, celui de voir éclater une guerre civile. Sur cette question, j'attends une large majorité en faveur de l'intervention.»

A gauche, les néocommunistes du PDS ainsi qu'une trentaine de députés sociaux-démocrates et verts estiment que l'Allemagne va à nouveau rompre ses engagements de l'après-1945 de ne plus jamais intervenir militairement hors de son territoire. Pour Harald Friese, qui mène la fronde au SPD, si l'UCK veut rendre ses armes volontairement, la présence de l'Otan est inutile et, «dans le cas contraire, la présence de 3 500 hommes pendant un mois ne suffira pas».

Ce scepticisme est largement partagé par l'oppo