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Libération

Sharon mise tout sur les «assassinats ciblés»:

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Les Israéliens soutiennent cette stratégie d'élimination sélective.
publié le 24 août 2001 à 0h28

Jérusalem

de notre correspondante

Jour après jour, par ses «assassinats ciblés», l'armée israélienne intensifie sa politique de liquidation d'activistes palestiniens. Hier, près de Naplouse, des héli coptères de Tsahal ont tiré deux missiles sur une voiture qui transportait un responsable du Fatah (le mouvement de Yasser Arafat) présenté comme un «terroriste». Blessé à la jambe, l'homme est parvenu à s'extraire du véhicule avant que celui-ci ne soit touché par le second projectile.

C'est la deuxième fois en deux jours que les militaires israéliens ratent leur cible. La veille, à Gaza, un important artificier du Hamas avait échappé de peu à une attaque qui a en revanche tué son fils. Le ministre israélien de la Défense devait conduire hier une réunion avec les officiers concernés pour analyser ces échecs.

«Impossible». Cette politique d'assassinats, qui a coûté la vie à une cinquantaine de personnes depuis novembre, est devenue le principal outil de lutte du gouvernement Sharon contre les Palestiniens. Très critiquée à l'étranger, elle est vigoureusement soutenue à l'intérieur du pays. Dans un récent sondage du quotidien Ma'ariv, 76 % des Israéliens s'y disent favorables. Et plus les attentats se multiplient, plus ils sont nombreux à réclamer la liquidation de ceux qui sont présentés comme des terroristes prêts à s'en prendre aux civils israéliens. «Que peut-on faire d'autre? Laisser filer dans la nature quelqu'un dont on sait avec précision qu'il transporte des explosifs? Imposs