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Libération

L'union fait la force face à l'ETA

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La collaboration entre polices d'Etat et basque a permis deux coups de filet.
publié le 25 août 2001 à 0h28

Madrid de notre correspondant

Une simple coïncidence? Depuis la récente lune de miel entre les forces de sécurité de l'Etat (garde civile et police nationale) et la police autonome basque, la Ertzaintza, la lutte contre l'ETA marque des points décisifs. Vendredi matin, la garde civile a ainsi arrêté à Barcelone et dans les environs sept etarras présumés, et mis la main sur plus de 250 kg d'explosifs, de fausses plaques minéralogiques et du matériel électronique.

Selon Madrid, ce serait la fin du «commando Barcelone», responsable de six assassinats depuis le début 2000. Ce coup de filet fait suite à celui, plus retentissant encore, réalisé mercredi par la Ertzaintza. Ce jour-là était démantelé près de Saint-Sébastien le noyau dur du «commando Donosti», coeur de l'organisation terroriste, qui préparerait la plupart des attentats à la voiture piégée. Il s'agit, sans aucun doute, du coup le plus dur porté à l'ETA par la police basque depuis le début des années 80.

«Vaincre l'ETA.» Dans les deux cas, les opérations ont été préparées de concert, chaque corps de police étant informé des agissements de son homologue. Dans le contexte basque, cette collaboration étroite ne s'était pas vue depuis longtemps. Ces trois dernières années, en particulier, ces polices étaient à couteaux tirés, pratiquant de la rétention d'information l'une envers l'autre. Un reflet du fort antagonisme politique opposant le gouvernement central de José-Maria Aznar et les nationalistes basques du PNV, au pouvoir