Alors que les troupes de l'Otan achevaient de se déployer avant d'engager leur mission de désarmement de la guérilla albanaise, l'Alliance et les rebelles de l'UCK sont tombés d'accord vendredi sur le nombre des armes à collecter: «autour de 3 000», selon une source occidentale. Mais il restait encore à communiquer ce chiffre aux autorités macédoniennes, qui ont avancé des estimations nettement supérieures, évoquant jusqu'à 60 000 armes. Le sujet est au coeur d'une polémique, Skopje faisant implicitement dépendre la mise en oeuvre du plan de paix à la collecte d'un nombre important d'armes.
Soupçons. Dans le cadre de sa mission Moisson essentielle, approuvée mercredi, les forces de l'Otan sont chargées de superviser le désarmement des rebelles. Mais le pouvoir macédonien, qui a signé le plan de paix du 13 août sous forte pression internationale, est très soupçonneux. Il ne croit guère dans les promesses de l'UCK de remettre volontairement ses armes à l'Otan et redoute qu'une fois l'opération terminée les rebelles reprennent la lutte armée. Il estime, par ailleurs, avoir dû faire des concessions sur le plan de paix conclu à l'issue de sept mois d'affrontements qui risquent d'encourager les rebelles.
Affirmant détenir 2 000 à 2 500 armes, l'UCK avait placé la barre manifestement bas. Ce nombre «n'est pas inférieur à 60 000», avait répliqué le porte-parole du gouvernement. L'Otan affirme avoir arrêté son estimation à partir de ses services de renseignements et considère que c