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Libération

Chirac entre Europe et monde «multipolaire»

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Devant les ambassadeurs, il a fait une rentrée diplomatique sans brio.
publié le 28 août 2001 à 0h29

S'exprimant devant la neuvième conférence des ambassadeurs, Jacques Chirac a fait hier sa rentrée diplomatique sans brio ni passion. Lors d'un exposé clair, mais dénué d'envolées, le chef de l'Etat a expliqué ce que devrait être le rôle planétaire de la France pour assurer plus de paix, de justice et de sécurité. S'attardant sur l'Europe, il a aussi confirmé qu'il entendait bien ne pas être absent du grand débat qui s'amorce.

Prévention. Se référant à trois reprises à son discours du 27 juin 2000 devant le Bundestag, où il avait exposé sa vision d'une Europe réformée, le Président s'est d'abord félicité du fait que ses idées aient fait des émules. Il a émis le souhait que la Constitution européenne, dont il est partisan, «voie le jour en 2004», à l'occasion de la prochaine Conférence intergouvernementale, afin de renforcer «le sentiment d'identité européenne» nécessaire à une meilleure efficacité diplomatique de l'Union. Celle-ci «offre encore l'image d'un géant économique dont le poids politique n'est pas à la mesure de sa place dans le monde», a-t-il regretté.

Satisfait des progrès réalisés en matière de politique extérieure et citant en exemple la première «véritable action diplomatique préventive» menée en Macédoine, Jacques Chirac veut aller encore plus loin. Il a proposé hier que la force de réaction rapide européenne, en cours de constitution, se mette au service de l'ONU dans les opérations de maintien de la paix. Lancée lors du sommet franco-britannique de Saint-Malo