Menu
Libération

Israël frappe l'OLP à la tête

Article réservé aux abonnés
Le chef du FPLP liquidé dans son bureau à Ramallah.
publié le 28 août 2001 à 0h29

Jérusalem

de notre correspondante

Alors que l'Intifada entre aujourd'hui dans son douzième mois, l'armée israélienne a, pour la première fois, assassiné hier un dirigeant politique palestinien de très haut niveau: Abou Ali Moustapha, chef du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), l'une des trois composantes de l'OLP de Yasser Arafat. Sa liquidation suit une autre «première»: samedi, les Palestiniens avaient infiltré une position de Tsahal à Gaza.

Abou Ali Moustapha a été tué à Ramallah par des missiles ultraprécis, tirés à travers la fenêtre de son bureau, qui ne lui ont laissé aucune chance. Selon des proches, il avait reçu un coup de téléphone juste avant les tirs, apparemment pour vérifier qu'il se trouvait bien dans la pièce. Après avoir entendu deux fortes explosions, ses gardes du corps se sont précipités, découvrant le leader palestinien décapité sur sa chaise.

L'armée israélienne a aussitôt reconnu la paternité de cette opération dont elle s'est fait une spécialité: depuis novembre, une cinquantaine d'activistes palestiniens ont été tués de la sorte (lire page 7). Critiqué avec vigueur par la communauté internationale, le gouvernement Sharon s'est justifié, accusant le leader du FPLP d'être «l'instigateur de plus d'une demi-douzaine d'attentats à la voiture piégée». Yossi Sarid, leader du parti Meretz et chef de file de l'opposition de gauche, a, lui, dénoncé au contraire «cette liquidation d'un responsable politique palestinien», qui constitue «une danger