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Libération

Les Britanniques invités à se faire opérer ailleurs

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Face aux listes d'attente, ils peuvent se faire soigner dans l'UE.
publié le 28 août 2001 à 0h29

Londres intérim

Les quelque 42 000 malades qui, outre-Manche, attendent d'être opérés depuis plus d'un an sont soulagés. Le secrétaire d'Etat à la Santé, Alan Milburn, a annoncé ce week-end que les personnes qui patientent depuis plus de dix-huit mois pourront aller se faire opérer sur le continent aux frais du NHS (National Health Service), les services publics de santé britanniques. Cette décision suit un récent arrêt de la Cour européenne de justice, qui estimait qu'en cas de retard «excessif» dans les hôpitaux de son pays, un malade peut se tourner vers un autre pays européen.

Dans un état de délabrement avancé pour cause de sous-financement depuis plus de vingt ans, le système de santé britannique, engorgé par une liste d'attente d'un million de personnes, fait continuellement la une des quotidiens pour ses bavures et autres dysfonctionnements. La semaine passée, les services des urgences ont été surnommés «couloirs de la mort» après le décès de trois patients qui avaient attendu plus de dix heures sans soins.

Listes d'attente. La décision d'envoyer des malades se faire opérer sur le continent va supposer un changement de la loi. Jusque-là, le Health Act de 1977 interdisait de tels recours, sauf cas exceptionnels et bien spécifiés (notamment dans l'absence d'un traitement particulier en Grande-Bretagne). Alan Milburn a annoncé que les Primary Care Trusts, organismes locaux chargés de contrôler les dépenses du NHS, seraient habilités à contacter leurs homologues européens e