Menu
Libération

Macédoine: une première «moisson» encourageante

Article réservé aux abonnés
L'UCK a rendu 400 armes à l'Otan, dont un soldat a été tué.
publié le 28 août 2001 à 0h29

Les combattants de la guérilla albanaise de Macédoine ont commencé, hier, à rendre les armes, au premier jour de la collecte de l'arsenal de l'UCK par l'Otan. Mais ce «succès» revendiqué par l'Alliance est terni par la mort d'un soldat britannique et les désaccords avec le gouvernement macédonien. Dès le matin, en groupe, les hommes de l'Armée de libération nationale (UCK) sont allés comme prévu déposer leurs armes dans le premier site de collecte ouvert à Matejce, un village au nord, dévasté par les combats du printemps entre rebelles et forces gouvernementales.

Vandalisme. A la tête de ces hommes, le commandant Shpati, l'un des dirigeants de la guérilla, a répété, sans états d'âme apparents, le discours officiel de son organisation: «Nous ne pouvons pas retourner à la vie civile en gardant des armes. Nous voulons vivre dans une démocratie en Macédoine.» C'est donc un premier pas positif, même si l'Otan ne se fait pas d'illusions. «Ce soir, il y aura toujours des armes dans le village. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y en aura 400 de moins», a déclaré le commandant britannique Alex Dick, porte-parole de la force de l'Otan, lors d'une conférence de presse à Skopje. Les soldats, a-t-il précisé, ont reçu dans ce premier point de collecte quelque 300 fusils d'assaut, c'est-à-dire des kalachnikovs AK-47, entre 60 et 80 mitrailleuses légères et une dizaine de mitrailleuses lourdes.

Destinée à aider le désarmement de la rébellion albanaise, la mission de l'Otan a démarré sur f