Washington de notre correspondant
Les organisateurs de la Conférence sur le racisme, qui se déroulera à Durban (Afrique du Sud) du 31 août au 7 septembre, comptaient beaucoup sur Colin Powell. La présence du premier secrétaire d'Etat noir de l'histoire des Etats-Unis aurait donné du crédit à la conférence. Powell avait d'ailleurs plutôt envie de se rendre dans la ville portuaire: il n'a jamais craint de parler du racisme. Dans son autobiographie (1), il raconte comment il devait se battre pour ses droits élémentaires lorsqu'il était jeune lieutenant, en Géorgie. Même les toilettes lui étaient alors interdites. Mais, après un bras de fer diplomatique, les Etats-Unis ont renoncé à envoyer leur secrétaire d'Etat à Durban. Ils jugent la tonalité des documents préparatoires à la conférence trop anti-israéliens. Si Washington a réussi à faire effacer une phrase assimilant le sionisme à un racisme, les pays arabes ont insisté pour que la politique des Israéliens dans les territoires palestiniens, qu'ils jugent raciste, soit débattue à Durban. «Nous ne participerons pas à une conférence qui essaierait d'isoler et de dénigrer Israël», avait prévenu George W. Bush, vendredi.
Menaces. Sauf compromis de dernière minute, les Etats-Unis devraient donc se contenter d'envoyer une délégation de conseillers ministériels à Durban, voire de simples diplomates de l'ambassade de Pretoria. Pour leur part, les Israéliens ont déclaré hier qu'ils boycotteraient complètement la conférence si les passage