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Libération

Védrine épingle l'unilatéralisme américain.

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publié le 29 août 2001 à 0h30

Ouvrant la neuvième Conférence des ambassadeurs, hier à Paris, Hubert Védrine a mis en cause la politique «unilatéraliste» des Etats-Unis. «Nous poursuivrons nos efforts pour une mondialisation humaine et maîtrisée, même si le nouvel unilatéralisme souverainiste américain ne nous facilite pas les choses», a affirmé le chef de la diplomatie. Evoquant la contestation anti globalisation, il a indiqué que la France faisait «écho aux revendications raisonnables [...] car, nous non plus, nous ne voulons pas de n'importe quelle globalisation». Le ministre avait déjà épinglé l'unilatéralisme américain, notamment après la décision de Bush d'abandonner le protocole de Kyoto. Védrine a aussi longuement évoqué la «modernisation» du Quai d'Orsay, regrettant que «la réforme des méthodes de travail» n'ait été que partiellement suivie et prônant un «effort continu de modernisation, car la société et le monde bougent».

La mondialisation, déjà évoquée la veille par le président Chirac, a ensuite monopolisé l'intervention du ministre de la Coopération, Charles Josselin, consacrée à «l'irruption de la société civile dans le champ international». Affirmant appartenir «à ceux qui prennent au sérieux la contestation», il a jugé la situation «particulièrement grave», car «ce sont des pays entiers qui sont soumis au jugement sans appel des marchés, avec une vulnérabilité que l'on peut observer tous les jours». «Le marché a besoin de contrepoids. La mondialisation a besoin de contrepoints», a-t-il pla