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Libération

Israël se dit prêt à quitter Beit Jala si les tirs cessent :

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Tsahal renâcle à se retirer, malgré le cessez-le-feu conclu hier.
publié le 30 août 2001 à 0h30

Bethléem, Beit Jala

envoyée spéciale

Le village palestinien de Beit Jala se réveillera-t-il ce matin libéré des soldats israéliens qui l'occupaient depuis deux jours? Si l'on en croit l'accord de cessez-le-feu conclu hier après-midi entre l'Autorité palestinienne et Israël, Tsahal s'est engagé à quitter les lieux au plus vite si les snipers palestiniens, embusqués dans certaines maisons, arrêtaient de tirer sur le quartier de colonisation juive de Gilo, en bordure de Jérusalem. «On va maintenant tester les Palestiniens sur le terrain», expliquait Shimon Pérès après avoir pesé de tout son poids pour convaincre Arafat de faire cesser le feu. L'armée, elle, semblait beaucoup moins optimiste que le chef de la diplomatie israélienne, faisant savoir qu'elle n'était pas prête de lever le camp.

Guérilla. Hier soir, des tirs se faisaient toujours entendre en direction de Gilo alors que deux hélicoptères de combat survolaient la zone sans relâche. Les rafales d'armes automatiques ont continué hier matin à balayer les rues de Beit Jala, fief chrétien mitoyen de Bethléem. Tanzims (miliciens armés du Fatah) contre soldats de Tsahal, de vraies scènes de guérilla se sont déroulées aux carrefours clés. Dans la rue principale, la cohue était à son comble devant l'hôpital. Sirènes hurlantes, des ambulances y amenaient les blessés du camp de réfugiés voisin d'Aïda, où trois chars israéliens venaient d'entrer. Armes à l'épaule, des Tanzims couraient en tous sens, manifestement décidés à en découdr