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Libération

Débat crucial en Macédoine :

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Le Parlement doit entériner les réformes prévues par l'accord de paix.
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publié le 31 août 2001 à 0h31

En trois jours, les soldats de l'Otan déployés en Macédoine ont annoncé avoir récupéré 1400 armes, déposées par les combattants de l'Armée de libération nationale (UCK) dans trois centres de ramassage ouverts tour à tour dans le nord puis l'ouest du pays. Cela correspond au tiers de l'arsenal de la guérilla albanaise tel qu'il a été estimé par l'Otan. Une fois remplie cette première partie du contrat de la mission «Moisson essentielle», le Parlement macédonien entame aujourd'hui un débat crucial mais incertain sur les réformes consitutionnelles destinées à stabiliser le pays.

Prévues par un accord politique signé le 13 août entre partis albanais et macédoniens, ces réformes revalorisent les droits de la minorité albanaise de Macédoine, avec en particulier un statut de langue officielle pour l'albanais dans certaines régions et une représentation élargie dans la police. Bien que ne participant pas directement aux négociations, la guérilla avait accepté de rendre ses armes à l'Otan, en échange de ces droits supplémentaires. Le chef politique de l'UCK, Ali Ahmeti, a demandé jeudi à l'Union européenne et à l'Otan de faire en sorte que l'accord politique soit approuvé par le Parlement. «Nous avons confiance, la garantie de cet accord c'est l'Union européenne et l'Otan», a-t-il déclaré dans son fief de Sipkovica (nord-ouest). Il a estimé «qu'un rejet du texte par le Parlement ne serait pas une bonne nouvelle, ne contribuerait pas à la paix».

Après le secrétaire général de l'Otan, me