Menu
Libération

En Europe, la psychose des sommets :

Article réservé aux abonnés
Après les violences de Göteborg et Gènes, la Suède et l'Italie jouent la prudence.
publié le 31 août 2001 à 0h31

Eviter une répétition des violences de Gênes en plein coeur de Rome est l'obsession de cette rentrée pour le gouvernement italien. Aujourd'hui, en Conseil des ministres, Silvio Berlusconi pourrait botter en touche, en proposant de reporter d'un an ou deux le sommet de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), prévu du 5 au 9 novembre dans la capitale. Début août, le Premier ministre avait d'abord suggéré de le déplacer dans un pays africain, estimant que l'Italie avait «déjà donné», après les violences ayant coûté la vie à un jeune manifestant lors du G8 de juillet. «La possibilité d'un renvoi augmente, au vu des difficultés de déplacer ce sommet dans des délais si courts», a confirmé hier Rocco Buttiglione, ministre des Affaires européennes.

«Lâcheté». Pour Berlusconi, l'affaire est un casse-tête car sa propre coalition est divisée. Le ministre de l'Intérieur, Claudio Scajola, n'a pas caché son inquiétude: «Le black block détruit les banques, pensez à ce qu'il peut faire à la fontaine de Trevi ou au Colisée.» Une opinion partagée par 67,5 % des Italiens, favorables au transfert du sommet de la FAO, à en croire un sondage remis mardi à Silvio Berlusconi. Soucieux de l'image de l'Italie auprès des institutions internationales, le ministre des Affaires étrangères Renato Ruggiero est au contraire hostile à ce transfert, tandis que l'opposition de gauche ne s'est pas privée de fustiger la «lâcheté» du gouvernement.

Dans l'attente de la décision définitive des autorités ita