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Libération

Un médiateur européen entre deux feux en Israël.

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Miguel Angel Moratinos, représentant spécial de l'UE, mise sur la rencontre Pérès-Arafat pour rétablir le dialogue.
publié le 31 août 2001 à 0h31

Tel-Aviv envoyée spéciale

Mercredi soir, 23 heures, dans les salons d'un grand hôtel de Tel-Aviv. Un téléphone portable sonne. Miguel Angel Moratinos est défait: «Une mauvaise nouvelle, sans doute...» Depuis deux jours qu'il est dans la région, le représentant spécial de l'Union européenne au Proche-Orient ne dort pas, occupé à faire la navette entre dirigeants israéliens et palestiniens. Obstinément, de Tel-Aviv à Jérusalem en passant par Gaza et Ramallah, il fait son possible pour les convaincre d'arrêter de jouer avec le feu.

Cessez-le-feu. Arrivé en début de semaine pour aider les deux parties à préparer la rencontre Pérès-Arafat, il s'est retrouvé plongé dans le maelström de Beit Jala, ce village chrétien des environs de Bethléem que Tsahal a envahi lundi pour faire cesser les tirs sur le quartier de colonisation juive de Gilo, en bordure de Jérusalem. «Au lieu d'évoquer les grandes questions de fond qui secouent la région, on se retrouve en permanence enfoncé dans la quotidienneté de cette crise», soupire-t-il. Cette fois, ses efforts n'ont pas été vains. Soumis à une forte pression de l'Europe et des Etats-Unis, Israéliens et Palestiniens viennent d'annoncer un accord «de principe» pour un cessez-le-feu à Beit Jala. Yasser Arafat s'est engagé à faire stopper les tirs sur Gilo et Shimon Pérès à faire retirer les troupes de Beit Jala.

Cet accord tiendra-t-il? Au téléphone, c'est un haut responsable israélien, inquiet: «J'entends dire que les Palestiniens continuent à tirer