Durban envoyée spéciale
En termes choisis, Kofi Annan a ouvert la Conférence mondiale des Nations unies sur le racisme, vendredi matin. «Qui, sinon le peuple de ce pays, aurait pu nous apprendre à surmonter le racisme, la discrimination et l'intolérance?» Dans un hommage appuyé à l'Afrique du Sud, pays hôte, le secrétaire général des Nations unies a cité en exemple Nelson Mandela, absent pour des raisons de santé, et Frederik De Klerk, le président qui a mis fin à l'apartheid, il y a dix ans.
D'emblée, Kofi Annan s'est attaqué au vif du sujet, le racisme, «un problème auquel tous les pays sont confrontés», avant d'évoquer l'autre grand thème en débat à Durban, le conflit israélo-arabe. Il a insisté sur l'antisémitisme, dont le peuple juif a souffert, et «l'ultime abomination» qu'a représentée l'Holocauste. «Il est compréhensible, a-t-il poursuivi, que beaucoup de juifs rejettent profondément toute accusation de racisme dirigée à l'encontre de l'Etat d'Israël, mais nous ne pouvons pas pour autant attendre des Palestiniens qu'ils acceptent cela comme une raison d'ignorer les maux qui leur sont infligés déplacements, occupation, barrages et maintenant exécutions extrajudiciaires.»
Profil bas. Le Proche-Orient a donc dominé la première journée de la conférence. Des rumeurs ont circulé sur la mauvaise nuit qu'auraient passée les délégations venues d'Israël et de Palestine, malencontreusement logées dans le même hôtel. Les commentaires ont aussi porté sur la délégation israélienne,