Jérusalem
de notre correspondante
Comment permettre aux élèves palestiniens et israéliens d'entamer normalement l'année scolaire en pleine Intifada? Les Israéliens, dont les enfants reprennent l'école ce dimanche, sont terrifiés par les questions de sécurité, notamment dans les colonies ou sur les routes qui y mènent. A Gilo par exemple, ce quartier de colonisation qui est régulièrement la cible des tireurs de Beit Jala, certains professeurs ont menacé de faire grève si les vitres des écoles n'étaient pas toutes blindées. Quant aux Palestiniens, dont les écoles rouvrent ce samedi, asphyxiés par onze mois de bouclage qui ont fait grimper en flèche le taux de chômage, ils sont confrontés à un grave problème économique.
Attentats. La psychose s'est accrue jeudi quand le ministre israélien de la Défense a expliqué que le leader du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), assassiné lundi par Tsahal, préparait une série d'attentats dans les écoles et les jardins d'enfants pour le jour de la rentrée. Les forces de sécurité seront donc en état d'alerte ce jour-là mais elles peuvent difficilement surveiller 2 millions d'élèves répartis dans 3 700 établissements. Le problème est plus aigu encore pour les 100 000 enfants résidant dans les colonies. Régulièrement pris pour cible par des tireurs embusqués, les colons ont menacé, il y a peu, de boycotter la rentrée s'ils n'étaient pas assurés d'obtenir des véhicules blindés pour que leurs enfants circulent en toute sécurité de l