Durban envoyée spéciale

Le Forum des organisations non gouvernementales (ONG), qui se tenait en marge de la conférence de l'ONU contre le racisme, s'est achevé dans la confusion tard dans la nuit de samedi à dimanche. Le projet de déclaration finale, adopté hier après bien des tractations, comporte une prise de position très dure sur Israël. L'Etat hébreu est qualifié d'«Etat raciste» coupable d'actes de «génocide» contre le peuple palestinien. Les ONG ont par ailleurs retiré du document une clause qui condamnait les attaques contre les synagogues et contre les juifs.

Réparations. Plusieurs grandes organisations comme Amnesty International, Human Rights Watch ou la Fédération internationale des droits de l'homme (sur près de 3 000 inscrites) ont refusé de signer ce texte, soulignant qu'elles n'adhéraient pas à l'accusation de génocide. Au vu de son contenu, la haut-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Mary Robinson, a jugé improbable que la conférence officielle de l'ONU adopte le texte des ONG.

Sur l'autre grande question de Durban, les réparations pour l'esclavage, le colonialisme et l'apartheid, les organisations participantes ont plaidé pour une reconnaissance de la traite négrière comme un crime contre l'humanité et le versement de compensations à ses victimes.

Caucus. Les débats, lors de la session finale du forum, ont été ponctués par d'innombrables questions de procédure. Jusqu'à la fin, certaines des associations présentes à Durban, rassemblées en «caucus» (