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Durban : la conférence continue malgré tout

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La déclaration finale est âprement discutée.
publié le 5 septembre 2001 à 0h43

Durban envoyée spéciale

Après la décision des Etats-Unis et d'Israël, lundi soir, de se retirer de la conférence de Durban, les délégués européens ont annoncé hier matin leur décision de rester, mettant un terme aux rumeurs qui circulaient sur un départ imminent de l'Allemagne et du Royaume-Uni.

Inquiétude. Les travaux de la conférence se sont poursuivis, entre divers forums sur «les femmes indigènes» et «la route deÊl'esclavage», de même que dans les groupes de travail des délégués officiels, qui négocient à la virgule près les termes de la déclaration finale. Malgré son optimisme habituel, Mary Robinson, haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, n'a pas caché son inquiétude. Elle a par ailleurs condamné les «mots inappropriés» de la déclaration finale des ONG, faisant allusion aux accusations de «génocide» et «d'apartheid» formulées à l'encontre d'Israël. «Dans les conférences mondiales, a-t-elle affirmé, j'ai l'habitude de recommander aux délégués de lire les déclarations des ONG. Cette fois, je ne le peux pas. Le terme de "génocide" est inacceptable.»

Différends. Dans un grand hôtel, une réunion politique informelle commencée lundi à minuit s'est poursuivie, pour aplanir les différends qui portent encore sur la mention d'Israël dans la déclaration finale de la conférence. La réunion est menée par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Nkosazana Dlamini-Zuma, avec son homologue belge Louis Michel, en qualité de chef de la délégation européenne, l