Rome intérim
Mise en place début août, pour tenter de faire la lumière sur les violences qui avaient fait un mort et plus de 230 blessés durant le dernier sommet du G8 à Gênes, la mission d'information parlementaire a achevé vendredi ses travaux. Son mérite aura été au moins de montrer la désorganisation et le manque de coordination de la police italienne durant ces journées du 20 au 22 juillet.
Excès. Vincenzo Canterini, chef du détachement de la police de Rome, a ainsi déclaré au sujet de la brutale perquisition dans les locaux du Genoa Social Forum dans la nuit du 21 juillet: «Aujourd'hui encore, je ne sais pas qui commandait.» Une affirmation démentie par Arnaldo La Barbera, l'ex-chef de l'antiterrorisme (muté depuis), qui affirme lui avoir «conseillé d'abandonner l'opération, au vu du climat perceptible de tension». L'affaire entre les deux hommes se réglera devant les tribunaux, La Barbera ayant annoncé une action «judiciaire» contre son collègue. Autre aveu des erreurs policières, le chef de la police en personne, Gianni De Gennaro, a reconnu, devant les parlementaires, un «usage excessif de la force» dans certains cas.
Dans le camp de la coordination antimondialisation, Luca Casarini, des «Tuniques blanches», a démontré que la manifestation du 20 juillet dans les rues de Gênes était autorisée, ce que la police avait nié jusqu'à présent. «Les forces de police ont chargé dans la partie autorisée du parcours», a-t-il déclaré.
Craintes. Les contradictions apparues au cours d