Durban envoyée spéciale
Avec une journée de retard, samedi, les gouvernements représentés à Durban ont fini par trouver un consensus qui n'aura aucune valeur contraignante. Alors que la sécurité n'était plus assurée, que les moquettes étaient enlevées et que les interprètes, excédés, menaçaient de s'en aller, la déclaration finale a été adoptée. Il s'en est fallu de peu pour que la Conférence mondiale des Nations unies contre le racisme n'échoue totalement. En séance plénière, alors qu'elle avait déjà accepté un compromis sur le Moyen-Orient, la Syrie est revenue samedi à la charge pour obtenir une assimilation de la «colonisation» et de l'«occupation étrangère» au racisme. Cette clause très générale aurait ensuite permis de condamner Tel-Aviv en particulier. Le Brésil a débloqué la situation en obtenant que tous les nouveaux amendements qui ne faisaient pas l'objet d'un consensus soient abandonnés. La Syrie a cédé «par respect pourÊl'Afrique du Sud». Le pays hôte, il est vrai, a révélé ses talents diplomatiques, rudement mis à l'épreuve à Durban.
Sur le Proche-Orient. «La Conférence est préoccupée par le sort du peuple palestinien, vivant sous occupation étrangère. Elle reconnaît le droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat indépendant, ainsi que le droit à la sécurité de tous les Etats de la région, y compris Israël, et engage tous les Etats à soutenir le processus de paix et à le mener à bien rapidement.»
Ce compromis est mini