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Libération

Norvège: les travaillistes le dos au mur.

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Les négociations s'annoncent serrées pour former une coalition.
publié le 12 septembre 2001 à 0h47

Les travaillistes norvégiens ont payé un lourd tribut à l'Etat-providence dont ils s'étaient pourtant fait les champions. Avec 24,4 % des voix aux élections législatives de lundi, le parti de Jens Stoltenberg, le Premier ministre sortant, au pouvoir depuis un an et demi, a enregistré son plus mauvais score depuis 1909. S'il demeure le premier parti du royaume, il a perdu plus de dix points par rapport au scrutin de 1997. Les conservateurs, principal parti d'opposition, gagnent près de 7 points (avec 21,2% des voix), donnant notamment un siège pour la première fois à une immigrée, Afshan Rafiq, 26 ans, d'origine pakistanaise.

Négociations serrées. Le leader conservateur, Jan Petersen, se pose désormais en héritier naturel du poste de Premier ministre. Mais Stoltenberg a exclu une démission immédiate de son gouvernement et s'est déclaré «ouvert à des coopérations». La fragmentation du paysage politique va rendre très serrées les négociations pour former une coalition. Fort du score de 12,5 % de son parti chrétien-démocrate, le centriste Kjell Magne Bondevik est désormais très courtisé, tant par les travaillistes que par les conservateurs. Mais il a réagi prudemment aux avances du Premier ministre, disant ne pas comprendre pourquoi les travaillistes voulaient s'accrocher au pouvoir. Lui-même, Premier ministre d'un gouvernement ultra-minoritaire entre 1997 et 2000, avait quitté son poste après une dépression nerveuse suivie d'une crise parlementaire. Aux deux extrêmes, le Parti d