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Libération

Pour l'Unicef, les efforts des pays membres sont insuffisants.

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Le Sommet de l'enfance, prévu à New York, est annulé.
publié le 13 septembre 2001 à 0h48

Le Sommet mondial pour l'enfance qui devait se tenir le 19 septembre à New York n'aura pas lieu. Reste un rapport sur la situation des enfants dans le monde en 2002, réalisé par le Fonds des Nations unies pour l'enfance et rendu public hier à Paris.

Bilan mitigé. Malgré les engagements pris par les Etats membres des Nations unies lors du premier sommet pour l'enfance en 1990, le bilan de ces dix dernières années est extrêmement mitigé, et comme souvent, recouvre des disparités. Si l'on a, par exemple, réussi à réduire la mortalité infantile (avant cinq ans) dans son ensemble, à sauver chaque année 3 millions d'enfants de plus qu'il y a dix ans, l'épidémie de VIH/sida a fait s'envoler les taux de mortalité postinfantile. On estime qu'il y a actuellement dans le monde 1,4 million de séropositifs de moins de 15 ans, dont 80 % sont africains. Plus de 13 millions d'enfants de 14 ans et moins sont orphelins, parce qu'au moins un de leurs parents sont morts du sida. De même, le nombre d'enfants scolarisés n'a jamais été aussi élevé, mais plus de 100 millions d'entre eux, en majorité des filles ne vont pas à l'école et 250 millions d'enfants continuent de travailler dans des conditions dangereuses.

La génération d'enfants nés en 1990 est la plus nombreuse que le monde ait jamais connu: sur 100 enfants, 55 sont nés en Asie, 16 en Afrique sub saharienne, 8 dans les pays industrialisés. Selon l'Unicef, 33 enfants sur 100 n'ont pas d'existence officielle, pas de nationalité, pas de papier