Jérusalem
de notre correspondante
Dans des voeux adressés hier à l'Etat hébreu pour le nouvel an juif, célébré ces jours-ci, Yasser Arafat assure avoir demandé à ses hommes de respecter le cessez-le-feu annoncé en juin au lendemain de l'attentat sanglant du Delphinarium mais les Israéliens semblent avoir du mal à le prendre au sérieux. «J'ai donné des instructions très strictes pour que ce cessez-le-feu soit totalement respecté, écrit le vieux chef palestinien dans une lettre ouverte. J'espère que le gouvernement israélien répondra à cet appel à la paix, prendra la décision de cesser le feu et stoppera son escalade militaire contre notre peuple», ajoute-t-il.
Scepticisme israélien. Dimanche, le Premier ministre israélien s'était engagé à laisser son ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, rencontrer Yasser Arafat si ce dernier maintenait un calme absolu pendant deux jours d'affilée. Interrogé par la radio de l'armée, Ariel Sharon a laissé percer ses doutes sur la bonne volonté d'Arafat. Le chef du gouvernement israélien a affirmé ne pas avoir «d'information claire sur un cessez-le-feu» ordonné par l'Autorité palestinienne. «Ce qu'il faut, c'est qu'Arafat fasse cette annonce avec ses propres mots et de sa propre bouche [...] Ensuite, ce qui compte, c'est le résultat», estime-t-il.
Les Israéliens partagent de toute évidence le scepticisme de leur Premier ministre. A la question de savoir si une rencontre Pérès-Arafat dans les prochains jours peut aboutir à un cessez-le