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Libération

Berlusconi s'attaque à l'immigration.

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Un projet de loi durcit les conditions d'accès au territoire italien.
publié le 19 septembre 2001 à 0h51

Rome de notre correspondant

Dans un climat tendu en raison de l'actualité internationale, le Conseil des ministres italien a adopté en fin de semaine dernière un nouveau projet de loi plus restrictif en matière d'immigration. Cheval de bataille de la majorité de centre-droit de Silvio Berlusconi, le nouveau texte instaure une batterie de mesures contre les clandestins et limite encore davantage les conditions d'accès au permis de séjour. «Les gens ne veulent pas de l'immigration», a résumé le leader de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, ministre des Réformes, en présentant le projet aux côtés du vice-président du Conseil, Gianfranco Fini (Alliance nationale), «très satisfait» du texte.

Concrètement, le système de quotas annuels d'immigrés autorisés à séjourner dans la péninsule ­ mis en place avec un succès très mitigé par les précédents gouvernements de centre gauche ­ a été maintenu. Mais la réforme s'inspire d'un nouveau principe de base: seuls les extracommunautaires ayant l'assurance de trouver un emploi seront désormais autorisés à pénétrer en Italie. La loi actuelle prévoyait que des «parrains» ­ des particuliers ou des associations ­ pouvaient se porter garants pour les candidats à l'immigration. A l'avenir, l'unique sésame requis sera un contrat d'embauche. Mais, avant de faire appel à de la main-d'oeuvre étrangère, les entrepreneurs devront vérifier qu'il n'existe pas des chômeurs italiens disposés à accepter les emplois proposés.

Les normes concernant le regroupement f