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Analyse

Des kamikazes, fils de notables.

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Un terreau purement religieux les aurait inspirés.
publié le 21 septembre 2001 à 0h52

Des fils de bonne famille, des étudiants ambitieux qui ont les moyens de se payer des études en Europe ou aux Etats-Unis, des ressortissants du Golfe promis à une existence de luxe et d'oisiveté, des globe-trotters totalement insérés dans les sociétés occidentales: le profil des auteurs présumés des attentats de New York et Washington n'en finit pas d'intriguer ­ et d'inquiéter ­ les spécialistes.

Pour l'instant, seuls les itinéraires de trois terroristes ont pu être reconstitués avec une certaine précision: il s'agit de l'Egyptien Mohamed Atta, de l'Emirati Marwan al-Shehhi et du Libanais Ziad Jarrah. Les deux premier ont étudié à l'Université technique de Hambourg. Les identités des autres kamikazes sont en cours de vérification depuis que les enquêteurs ont découvert que certains d'entre eux avaient utilisé des passeports volés. Au moins cinq des pirates présumés seraient en fait bel et bien vivants.

Etudes. Des trois kamikazes identifiés, Mohamed Atta, suspecté d'avoir pris les commandes du premier avion qui a percuté les Twin Towers, est celui sur lequel on possède le plus d'éléments. Agé de 33 ans, il ne vient pas d'une banlieue misérable ou d'un village déshérité de Haute-Egypte comme la plupart des activistes islamistes égyptiens des années 90. Atta a quitté l'Egypte en 1991 pour aller suivre des études d'urbanisme en Italie, puis en Allemagne. Son père est un avocat cairote, ses deux soeurs enseignent à l'Université du Caire.

«Réféchi».