Jérusalem de notre correspondante
La trêve annoncée mardi par Yasser Arafat et Ariel Sharon a bien du mal à tenir. A l'issue d'une journée marquée par des incidents meurtriers dans les territoires palestiniens, le cabinet de sécurité israélien devait se réunir hier soir pour décider du sort réservé à la rencontre Arafat-Pérès que le monde entier appelle de ses voeux. Le Premier ministre israélien oublierait bien cette rencontre que réprouve une grande partie de la population et de son gouvernement, mais l'allié américain maintien la pression. Il ne se passe plus de jour sans que le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, appelle Ariel Sharon pour lui enjoindre de tout faire pour aider à un règlement du conflit qui lui permettrait de rallier les pays arabes modérés à sa coalition antiterroriste. La rencontre pourrait donc avoir lieu, mais le chef de l'Autorité palestinienne se verrait signifier que «si les attaques continuent, Israël reprendra ses opérations militaires» dans les territoires.
Après un an d'affrontements quotidiens, le calme est difficile à installer. Une Israélienne de 25 ans a été tuée et son mari grièvement blessé, hier matin, sur une route de Cisjordanie non loin de leur colonie. Cette attaque, revendiquée par «les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa» du Fatah, le mouvement de Yasser Arafat, a attisé la fureur des colons qui, déjà, considéraient le cessez-le-feu comme un «acte immoral». Plus tard, dans l'après-midi, des Palestiniens ont jeté des grenades sur un