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Libération

Shimon Pérès attendra

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Sharon a repoussé la rencontre avec Arafat.
publié le 24 septembre 2001 à 0h54

Jérusalem de notre correspondante

Malgré quarante-huit heures d'accalmie sur le terrain, malgré l'engagement des extrémistes du Hamas à ne plus commettre d'attaques-suicides, malgré les coups de téléphone répétés des dirigeants américains, le Premier ministre israélien a mis hier matin son veto à la rencontre prévue dans l'après-midi entre Shimon Pérès et Yasser Arafat. Officiellement, Ariel Sharon a prétexté le tir, dimanche à l'aube, de deux obus de mortier sur la colonie juive de Kfar Darom, qui n'avait pas fait de victime. Officieusement, ce sont les menaces de démission des plus radicaux de ses ministres, et notamment de l'ultra-orthodoxe Elie Yishaï, qui l'ont contraint à repousser cette rencontre pourtant considérée comme le seul moyen de ramener un semblant de paix dans la région.

Fou de rage, Shimon Pérès a menacé à son tour de démissionner. Devant les ministres travaillistes réunis en «conseil de guerre», le prix Nobel de la Paix aurait estimé que Sharon faisait de lui la risée du monde. Une réunion est prévue aujourd'hui avec Ariel Sharon pour tenter de désamorcer la crise. Pérès sait qu'il bénéficie du soutien du secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, qui assurait hier que Sharon s'était engagé à trouver une nouvelle date pour une rencontre Arafat-Pérès.

«C'est le comportement d'un gang, pas celui d'un gouvernement responsable!, a réagi le ministre palestinien de l'Information, Yasser Abed Rabbo. Si les Israéliens ne respectent pas leur promesse d'une réunion, c