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Libération

La gauche polonaise rate la majorité absolue

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Les antieuropéens, eux, entrent en force à la Diète.
publié le 25 septembre 2001 à 0h55

Grands gagnants des législatives de dimanche, les post-communistes ont réalisé leur meilleur score depuis 1989, mais ils restent à une douzaine de sièges de la majorité absolue, ce qui risque de compliquer la tâche du futur Premier ministre Leszek Miller, chargé de mener à bien l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne. Selon les dernières estimations publiées hier par l'institut PBS, le SLD (Alliance de la Gauche démocratique) et son petit partenaire socialiste UP (Union du travail) auraient obtenu ensemble environ 41,3 % des voix, ce qui leur donnerait 219 sièges sur les 460 que compte la Diète. La cinglante défaite des formations issues de Solidarité et l'entrée en force de petits partis radicaux et hostiles à l'Europe ­ désormais forts de plus d'un quart des sièges ­ sont les deux faits saillants d'un scrutin qui métamorphose le visage de la Chambre basse.

«Sonnette d'alarme». «L'histoire polonaise a promu un conglomérat de partis radicaux et populistes qui tient un langage hostile à l'Europe, revendique le rétablissement de la peine de mort et se méfie des loges maçonniques au quartier général de l'Otan», écrit ainsi Adam Michnik, le rédacteur en chef du quotidien centriste Gazeta Wyborcza. Les résultats officiels ne seront connus que demain, mais le leader paysan Andrzej Lepper ­ avec 10 % des voix et 53 sièges ­ est assuré d'entrer au Parlement. Son parti Samoobrona (Autodéfense) a pour leitmotiv un minimum social pour tous, le départ du président de la banque cen