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Libération

Semaine A haut risque au Proche-Orient

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Fête juive de Yom Kippour et anniversaire de l'Intifada.
publié le 25 septembre 2001 à 0h55

Jérusalem

de notre correspondante

Le meurtre d'une femme colon par des tirs palestiniens, hier matin sur une route de la vallée du Jourdain, a repoussé pour au moins une semaine la rencontre tant espérée entre le chef de la diplomatie israélienne, Shimon Pérès, et le leader palestinien, Yasser Arafat. Campant obstinément sur son refus d'autoriser toute discussion à haut niveau tant que la moindre attaque sera perpétrée contre des Israéliens, Ariel Sharon a remis les compteurs à zéro et exigé deux nouvelles journées de «calme absolu» sur le terrain avant de lâcher la bride aux diplomates. Shimon Pérès, qui menaçait dimanche de démissionner ou de «prendre des vacances», s'est incliné.

Pour les Américains, qui, pressés de consolider leur coalition antiterroriste, insistent désormais publiquement pour que la réunion se tienne au plus vite, c'est un camouflet et un vrai sujet d'inquiétude.

La semaine qui commence est en effet à haut risque. Yasser Arafat entame aujourd'hui une visite importante en Syrie. Il sera de retour jeudi, le jour où les Israéliens fêtent Yom Kippour (le Grand Pardon), une des dates les plus sacrées du calendrier juif. Cette journée, où la vie s'arrête en Israël, sera suivie par le premier anniversaire de l'Intifada, vendredi, jour de prière à la mosquée...

En visite à Paris, le président égyptien n'a pas hésité à qualifier le report de la rencontre Pérès-Arafat de «décision stupide».

Loin de calmer la tension, l'armée israélienne a mis en place hier, comme elle