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Libération

Arafat et Peres, c'est pour aujourd'hui.

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Sharon confirme la rencontre, imposée par les Américains.
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publié le 26 septembre 2001 à 0h56

Jérusalem

de notre correspondante

Après un retournement de situation spectaculaire, Ariel Sharon n'a eu d'autre choix, hier, que d'autoriser son ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, à rencontrer le leader palestinien, Yasser Arafat. Sauf imprévu, les deux prix Nobel de la paix doivent avoir un tête-à-tête ce matin sur l'aéroport de Rafah, dans la bande de Gaza, afin d'entériner les grandes lignes d'un cessez-le-feu israélo-palestinien qui attend depuis près de quatre mois d'être mis en oeuvre.

C'est l'annulation in extremis d'un voyage de Yasser Arafat en Syrie qui a permis d'organiser cette rencontre encore impensable lundi soir. Sur le tarmac de l'aéroport d'Amman, hier matin, la délégation palestinienne était prête à décoller pour Damas quand, soudain, ordre a été donné de tout annuler. Qui a donné cet ordre? Syriens et Palestiniens s'accusaient mutuellement hier d'avoir décommandé ce qui devait être un voyage de réconciliation. Selon des sources diplomatiques, de fortes pressions auraient été exercées sur Arafat pour qu'il retourne au plus vite à Gaza en vue de rencontrer Pérès. Cette rencontre est cruciale pour les Etats-Unis, qui en attendent une reprise des négociations israélo-palestiniennes, indispensable pour convaincre les pays arabes modérés de se joindre à leur coalition antiterroriste.

Impératif. Ce qui est sûr, c'est que ce voyage était une véritable catastrophe dans le calendrier diplomatique des Américains. Si le leader palestinien s'était rendu à Dam