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Libération

Incidents à Jérusalem-Est pendant la visite de Védrine.

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La police israélienne a tenté de s'imposer.
publié le 26 septembre 2001 à 0h56

Jérusalem envoyée spéciale

La visite de quarante-huit heures qu'Hubert Védrine a achevée hier soir en Israël et dans les territoires palestiniens aura témoigné de la nervosité de l'Etat hébreu face à ce qu'il redoute être un retournement de situation. «Sharon a d'abord cru que le 11 septembre allait lui permettre de faire du problème palestinien une question relevant de la seule lutte antiterroriste, mais les pressions américaines pour qu'il autorise la rencontre Pérès-Arafat lui ont fait comprendre que les choses évoluaient différemment», résume un diplomate.

La convergence avec les demandes européennes a, dans ce contexte, accentué les craintes israéliennes. Du coup, la fin de la visite du chef de la diplomatie française aura été émaillée de frictions dont le seul intérêt aura été de rappeler qu'Israéliens et Français n'ont pas la même notion de la souveraineté sur Jérusalem. «Je suis en Israël, je suis en Israël», a ainsi hurlé hier un membre de la police israélienne à des gendarmes français qui voulaient l'empêcher de pénétrer dans l'American Colony, un hôtel situé dans Jérusalem-Est, dans le quartier arabe.

L'incident, qualifié «d'inutile et de dépassé» par Hubert Védrine, avait été précédé la veille au soir d'une friction identique quand la même police avait voulu suivre le ministre français à l'intérieur même de son consulat.

Hubert Védrine pouvait pourtant se targuer d'avoir mené à bien une mission délicate, car consistant à plaider sans cesse en faveur d'un «début de dé