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Libération

Un «vent favorable» à Pékin souffle à Taiwan

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Les hommes d'affaires poussent à un rapprochement.
publié le 26 septembre 2001 à 0h55

Pékin de notre correspondant

Pendant la majeure partie du XXe siècle, les communistes chinois et le Kuomintang, le parti nationaliste chassé en 1949 du continent, se sont affrontés, d'abord par les armes, puis dans la guerre froide entre le continent et l'île de Taiwan. Hier, Pékin a applaudi à une décision du Kuomintang, donnant la mesure de la redistribution des cartes dans la région. La presse de Pékin a en effet publié un éditorial félicitant le Kuomintang, aujourd'hui dans l'opposition taïwanaise, d'avoir expulsé de ses rangs, la semaine dernière, l'ancien président taïwanais Lee Teng-hui, qui accusait la direction du parti nationaliste de se «vendre» aux communistes. «L'expulsion de Lee est une bénédiction pour le parti et pour le peuple», estime le China Daily de Pékin. Symbole de son rapprochement avec les communistes, le Kuomintang vient d'annoncer l'ouverture d'une représentation à Pékin.

«Patience». A quatre mois d'élections législatives décisives, un «vent favorable» à Pékin souffle donc désormais dans le détroit de Formose. Un spectaculaire retournement de tendance, un peu plus d'un an après l'arrivée au pouvoir à Taipei du président Chen, issu des milieux indépendantistes et dont la victoire électorale avait été vécue comme une claque par Pékin. La Chine populaire profite d'ailleurs de son avantage. Qian Qichen, le responsable du dossier taïwanais au sein du pouvoir, a récemment énoncé le mode d'emploi d'une réunification «soft» entre l'île «rebelle» et la «mère