L'opération de l'Otan «Récolte essentielle» destinée à recueillir quelque 3 300 armes de l'UCK (la guérilla albanaise de Macédoine) s'est achevée hier. Une force légère d'un millier de soldats de l'Alliance, sous direction allemande, restera pourtant déployée ­ sous le nom de code de Amber Fox ­ dans cette petite république de l'ex-Yougoslavie qui compte 2 millions d'habitants, dont un quart d'Albanais de souche. Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé hier à l'unanimité «la mise en place d'une présence internationale de sécurité» à la demande du gouvernement macédonien. Le projet de résolution demande un respect strict du cessez-le-feu conclu le 5 juillet sous l'égide de l'Otan entre forces macédoniennes et guérilla albanaise. Il exige aussi «l'application intégrale et rapide» de l'accord de paix d'Ohrid, signé le 13 août entre les principaux responsables des grands partis slaves et albanais, et qui renforce les droits de la minorité albanaise.

Constitution. Or, selon les termes de cet accord, le Parlement macédonien devait adopter des réformes constitutionnelles, parallèlement au désarmement des rebelles, ce qu'il n'a pourtant pas encore fait de manière définitive. Les députés, après avoir adopté lundi une série d'amendements à la Constitution, ont poursuivi leurs débats sur une proposition de référendum sur le texte de l'accord d'Ohrid. Certains réclament en effet que la révision de la Constitution soit soumise à un vote populaire, et non décidée par les seuls partis po