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Libération

Suisse : un tueur fou ouvre le feu dans le Parlement de Zoug

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Quatorze élus du petit canton et le tireur sont morts.
publié le 28 septembre 2001 à 0h57

Genève de notre correspondant

Une fusillade, du sang qui gicle, la panique, des départs de feu, puis un ballet d'hélicop tères, des dizaines d'ambulances fondant sur le Parlement du minuscule canton de Zoug.. La fusillade qui a fait hier 15 morts, dont 11 parlementaires et trois conseillers d'Etat, ainsi que 14 blessés, est un événement sans précédent dans une Suisse où les ministres prennent le tramway sans garde du corps.

«Mafia de Zoug». Armé d'un pistolet et d'un fusil mitrail leur, comme en ont à la maison tous les Suisses astreints au service militaire et en âge d'être mobilisés, l'homme, un Suisse de 57 ans, en uniforme de policier, a fait irruption hier à 10 h 30 dans la salle du Conseil du Parlement cantonal où étaient réu nis 80 députés et s'est mis à tirer, décimant une partie du gouvernement de Zoug. Le président du gouvernement cantonal, Hans-Peter Uster, a été blessé. La police a confirmé un peu plus tard que le tueur s'était suicidé. Elle a également découvert à proximité du Parlement une voiture contenant des armes et une lettre annonçant «le jour de la colère contre la mafia de Zoug». A la fois nom de la ville et du canton le plus petit et le plus riche de Suisse, proche de Zurich, Zoug abrite des multinationales qui apprécient sa discrétion en matière financière et son système fiscal avantageux. Mais il semble que le meurtrier, Friedrich Leibacher, originaire de Zoug mais résidant à Zurich, ait surtout été en conflit avec un chauffeur de bus des transports pu