Berlin de notre correspondante
Vladimir Poutine a achevé hier à Dresde trois jours de tournée de séduction très réussie en Allemagne. Passer à Dresde, c'est un peu comme «un retour à la maison», a confié le président russe, qui a réussi à faire de son passé d'officier du KGB, en poste de 1985 à 1990 dans cette ville de l'ex-RDA, un atout dans ses relations avec l'Allemagne.
De ses années allemandes, Poutine a conservé une maîtrise de la langue qui lui a permis de s'adresser directement aux députés dans un discours très apprécié, mardi au Bundestag. Promettant une «pleine solidarité» avec les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme, il a profité de cette tribune pour présenter l'engagement militaire russe en Tchétchénie comme une mesure précoce de lutte du monde occidental contre le terrorisme islamiste. Les «ter- roristes» tchétchènes ont d'étroi -tes relations avec les taliban et reçoivent l'argent de Ben Laden, a expliqué le président russe, avec un succès manifeste auprès de ses interlocuteurs.
«La communauté internationale devrait arriver et va arriver à une appréciation plus différenciée», de la situation en Tchétchénie, a déclaré Schröder, à l'issue de premiers entretiens avec Poutine. La Tchétchénie fait partie d'une région d'où provient une «menace», a précisé le chancelier plus tard. Pour le plus grand bonheur de son hôte: «Je ne lui ai même pas demandé de prendre position comme il l'a fait», s'est réjoui Poutine, confessant que plus il apprend à connaître Schröd