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Libération

Israêl: la trève dèmentie par les faits

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Depuis la rencontre Arafat-Pérès, 17 Palestiniens ont été tués.
publié le 1er octobre 2001 à 1h08

Jérusalem de notre correspondante

Dix-sept Palestiniens ­ dont plusieurs adolescents ­ ont été tués et plus d'une centaine blessés par les soldats israéliens depuis la rencontre Pérès-Arafat, mercredi, qui était censée consolider le cessez-le-feu. Paradoxe, c'est Israël qui, hier, a donné 48 heures à l'Autorité palestinienne pour faire respecter la trêve, faute de quoi «le cabinet israélien se réunira à nouveau et prendra toutes les mesures nécessaires pour exercer son droit à l'autodéfense, y compris la reprise des interceptions et des incursions».

Ce décalage entre discours et réalité a fait perdre à Shimon Pérès ses dernières réserves de patience. Déjà attaqué par les ministres de droite du gouvernement Sharon pour avoir rencontré Arafat ­ considéré comme «terroriste» par ces derniers ­, le chef de la diplomatie israélienne a accusé l'armée de ne pas vouloir du cessez-le-feu. Pis, il s'est dit «convaincu», selon le Yediot Aharonot, que Tsahal veut tuer Arafat. «Imaginons que l'on se débarrasse de lui, par quoi sera-t-il remplacé? Le Hamas, le Jihad ou le Hezbollah», a-t-il déclaré en critiquant la presse israélienne, qui, estime-t-il, rapporte sans discernement les propos d'officiers israéliens.

Rébellion. Si un obus de mortier a été tiré ce week-end en Cisjordanie, tout indique en revanche que l'Autorité palestinienne a fait des efforts pour calmer le jeu à Gaza. Ce qui a même provoqué des premiers cas de rébellion interne. Vendredi soir, ordre a été donné par Arafat à ses