Jérusalem de notre correspondante
Dix-sept Palestiniens dont plusieurs adolescents ont été tués et plus d'une centaine blessés par les soldats israéliens depuis la rencontre Pérès-Arafat, mercredi, qui était censée consolider le cessez-le-feu. Paradoxe, c'est Israël qui, hier, a donné 48 heures à l'Autorité palestinienne pour faire respecter la trêve, faute de quoi «le cabinet israélien se réunira à nouveau et prendra toutes les mesures nécessaires pour exercer son droit à l'autodéfense, y compris la reprise des interceptions et des incursions».
Ce décalage entre discours et réalité a fait perdre à Shimon Pérès ses dernières réserves de patience. Déjà attaqué par les ministres de droite du gouvernement Sharon pour avoir rencontré Arafat considéré comme «terroriste» par ces derniers , le chef de la diplomatie israélienne a accusé l'armée de ne pas vouloir du cessez-le-feu. Pis, il s'est dit «convaincu», selon le Yediot Aharonot, que Tsahal veut tuer Arafat. «Imaginons que l'on se débarrasse de lui, par quoi sera-t-il remplacé? Le Hamas, le Jihad ou le Hezbollah», a-t-il déclaré en critiquant la presse israélienne, qui, estime-t-il, rapporte sans discernement les propos d'officiers israéliens.
Rébellion. Si un obus de mortier a été tiré ce week-end en Cisjordanie, tout indique en revanche que l'Autorité palestinienne a fait des efforts pour calmer le jeu à Gaza. Ce qui a même provoqué des premiers cas de rébellion interne. Vendredi soir, ordre a été donné par Arafat à ses