Vienne de notre correspondant
Il eût été étonnant qu'il n'en profite pas. Jörg Haider, en perte de vitesse politique sur la scène autrichienne, utilise le vent de terreur qui souffle sur le monde pour tenter de regonfler ses ailes. Avec d'ailleurs un certain succès. Ce week-end, l'homme fort du FPÖ a exigé une «redéfinition de la notion de réfugié», proposant, entre autres choses, de «n'accepter (en Autriche) que les demandeurs d'asile d'origine européenne». Les autres soit 84 % des demandeurs, si l'on considère les chiffres autrichiens de janvier à août 2001 devront déposer leur demande dans «un pays de leur propre continent».
Réactions. Ces propos, contraires à la Convention de Genève sur le droit d'asile, ont naturellement provoqué une levée de boucliers dans les rangs de l'opposition (sociaux-démocrates et verts). Mais pas uniquement. Pour la première fois depuis l'entrée de l'extrême droite au gouvernement, il y a un an et demi, le chancelier Wolfgang Schüssel (droite conservatrice) a immédiatement réagi, et de façon très ferme. «Toute personne se présentant en Autriche comme réfugiée sera immédiatement admise sur notre sol», a-t-il déclaré devant la presse. Mais pour ne pas paraître trop agressif envers son partenaire de coalition, le chancelier a tout de même ajouté qu'il lui semblait «en effet plus intelligent, que ces personnes aient la possibilité de rester dans un lieu proche de leur patrie, afin de pouvoir y retourner dès que la situation s'améliore». Par là ét