Menu
Libération

Nouvelles émeutes en Kabylie

Article réservé aux abonnés
Des heurts entre jeunes et policiers ont fait 24 blessés mercredi .
publié le 12 octobre 2001 à 1h14

Jeunes manifestants lançant des pierres contre des policiers des brigades antiémeutes ripostant par des tirs de gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc : trois localités de Kabylie, El Kseur, Amizour et Aokas, dans la région de Béjaïa, ont renoué avec les émeutes. Elles ont fait, mercredi, vingt-quatre blessés, dont huit policiers, selon la presse algérienne. Il était toujours difficile hier de connaître exactement l'origine et surtout l'ampleur de ces manifestations qui expriment une tension qui n'est jamais vraiment retombée depuis le printemps dernier. L'assassinat, le 18 avril, d'un lycéen dans la gendarmerie de Beni Douala avait déclenché de violentes émeutes qui ont essaimé dans plusieurs régions du pays.

Colère et frustration.A El Kseur, il semble cependant que le renforcement samedi dernier de la brigade de CNS (l'équivalent des CRS) a attisé la colère de ces jeunes déjà frustrés par l'interdiction d'une marche prévue le 5 octobre à Alger.

A Amizour, l'affectation de nombreux nouveaux lycéens dans des établissements trop éloignés de leurs domiciles (à plus de 25 kilomètres) aurait aggravé la tension. Généralement démunies, leurs familles ne peuvent assumer les frais de transport et de nourriture.

Cette agitation survient, quoi qu'il en soit, au moment où une grande confusion règne dans cette région. Celle-ci est notamment due aux divergences qui secouent la coordination des archs (tribus) et villages de Kabylie. Un communiqué du gouvernement faisant état, à la veil