Pékin de notre correspondant
Mu Suixin était jusqu'en janvier dernier le maire modèle de Shenyang, la cinquième ville de Chine, au nord-est du pays, loué pour les réformes entreprises, afin d'enrayer le déclin de cette grande métropole industrielle. Mercredi, il a été condamné à mort, ainsi que son adjoint, Ma Xiangdong, et trois autres hauts fonctionnaires de la mairie, pour corruption et détournements de fonds. La peine de mort du maire est assortie d'un sursis de deux ans, mais celle de son adjoint est applicable immédiatement.
Sincérité. Ce verdict très lourd vise à convaincre les Chinois de la sincérité du régime dans sa volonté affichée de combattre la corruption. Cette affaire «montre la nécessité de renforcer le contrôle sur les cadres», afin d'«éliminer le terreau sur lequel la corruption se développe», a commenté le Quotidien du peuple après le verdict. Le mois dernier, l'ancien gouverneur du Yunnan, Li Jiating, avait été exclu du Parti communiste pour corruption et déféré devant la justice, là encore pour une condamnation à mort quasi certaine. Même sort pour Shi Zhaobin, numéro 2 de l'appareil communiste de la province du Fujian, qui fut le théâtre d'une affaire de corruption retentissante l'an dernier.
Les réactions à ces condamnations sur les forums Internet le seul lieu de débat toléré en Chine montrent toutefois que le public ne se satisfait pas de ces mesures. Certains en tirent la conclusion inverse de celle qu'espère le pouvoir, en affirmant que tout l'ap